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    Panorama et modélisation d’identifiants pérennes pour la création d’identités de confiance

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    Dans le chaos informationnel actuel, les identifiants pérennes (ou PID) sont devenus primordiaux pour améliorer le référencement, l’accessibilité et la pérennité des ressources de tous types, en particulier numériques. Bien que ces identifiants soient cruciaux dans le mouvement de l’Open Science, leur nombre et leur hétérogénéité affectent leur pertinence et leur efficacité. Victimes de leur succès, bien au-delà du domaine académique ou scientifique, les identifiants pérennes se sont en effet multipliés au niveau international. Ils forment aujourd’hui une nuée d’identifiants dont il n’existe aucun aperçu global. De plus, leur allocation n’est que rarement harmonisée au niveau étatique, la Suisse ne faisant pas exception à la règle. La nature de ce projet de recherche est à la fois théorique et pratique. Il a pour objectif de produire un état de l’art des identifiants pérennes actuels, sous forme d’un panorama visuel, et de proposer une réflexion autour de la modélisation d’un service d’attribution ainsi que la création d’une véritable « identité de confiance » (Van de Sompel, Treloar 2014) au niveau national suisse. Notre panorama visuel s’articule autour de 27 identifiants pérennes, tous domaines confondus, analysés selon onze critères. Cette représentation permet une comparaison rapide et rigoureuse des identifiants actuellement disponibles. La supériorité supposée d’un PID sur un autre s’avère toute relative ; la pertinence et l’efficacité de chacun des PID dépend en effet du contexte dans lequel ils s’inscrivent et des besoins de leurs utilisateurs. Notre réflexion autour de la modélisation d’un service national d’allocation nous a amenées, dans un second temps, à décliner deux alternatives quant à l’identifiant attribué (l’ARK, d’une part, le DOI couplé avec l’ORCID, d’autre part) et à proposer une politique d’allocation de ces PID. Elle s’est confrontée aux spécificités helvétiques (langue, autonomie des cantons), rendant a priori malaisée l’implémentation d’une telle structure nationale, mais aussi aux considérations financières et de gouvernance, difficiles à appréhender dans le temps qui nous était imparti pour ce projet de recherche. Enfin, la notion d’identité de confiance et son examen dans une perspective suisse nous ont permis de souligner les acquis de l’infrastructure savante helvétique mais également ses lacunes, en particulier en termes de spécificité d’archivage et d’identification pérenne systématique et harmonisée

    Les bibliothèques scientifiques et les données de la recherche: défis et enjeux

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    Les données produites lors des activités de recherche sont partie intégrante de l’information scientifique. Traditionnellement, les bibliothèques académiques ont pris en main les activités de gestion des données de recherche (GDR) et les formations auprès des chercheurs. La Suisse, avec un temps de retard sur d’autres pays, lance désormais un projet national, le DLCM, pour créer des solutions adaptées à la gestion des données de recherche tout au long de leur cycle de vie. Elle espère ainsi notamment faire face aux exigences du programme européen Horizon 2020. Dans ce contexte, certains professionnels de l’information, et notamment les bibliothécaires académiques, seront appelés à dispenser des formations à la gestion des données de recherche. Le propos de cette recherche est de fournir des éléments d’analyse pour aider à la prise de décision en vue de prochaines formations de formateurs. A travers une veille sur l’offre internationale de formations à la GDR, nous dressons un panorama analytique de 57 programmes différents ainsi qu’un tableau comparatif synoptique. Un questionnaire destiné aux professionnels de l’information en Suisse a été diffusé, visant à estimer parmi cette population les niveaux d’activités liées à la GDR et les connaissances et compétences déjà acquises ou à développer. Les résultats montrent que les connaissances actuelles sont très hétéroclites, avec des différences parfois extrêmes entre les participants. Néanmoins, la grande majorité d’entre eux a des compétences balbutiantes. Il apparaît que les besoins en formation se dessinent sur un large spectre de thématiques liées à la GDR, plutôt que sur des aspects très précis. 88% des participants estiment qu’ils seront confrontés à la GDR d’ici 5 ans. Des entretiens auprès des collaborateurs responsables du dossier GDR de trois universités romandes (EPFL, UNIGE, UNIL) nous ont permis de déterminer le positionnement de ces dernières en termes de développement de services. La combinaison de ces informations avec celles obtenues à travers l’enquête permet de voir se profiler deux grandes tendances concernant la mise en place de services dans les institutions suisses : il s’agit du développement d’infrastructures et outils et du conseil/formation. Notre recherche aboutit à une esquisse de formation modulaire destinée aux professionnels qui seront en charge de sensibiliser et former les chercheurs et le staff de leurs institutions respectives. Ce canevas de formation comprend trois niveaux, de basique à avancé ; les modules peuvent servir de base pour des workshops, ou, s’ils sont suivis en intégralité, constituer un Certificate of advanced studies en GDR

    Les bibliothèques face aux Linked Open Data: de nouvelles applications web et de nouvelles compétences professionnelles

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    En cette période, le monde des bibliothèques vit une phase de profonde remise en question globale de la gestion des données bibliographiques. Plusieurs réflexions sont en cours, au niveau international : l'ouverture des données avec le mouvement de l'Open Data, de nouvelles règles de catalogage avec le standard RDA, ainsi qu'un nouveau modèle de données avec FRBR et l'initiative BIBFRAME. Les Linked Open Data (LOD) s'inscrivent à la croisée de ces tendances et les professionnels de l'information doivent s'approprier ces évolutions. Ce rapport analyse la thématique des LOD en bibliothèques sous deux angles différents. La première partie (A) étudie tout d'abord les applications basées sur les LOD qui ont été réalisées par des bibliothèques afin d'apporter une plus-value à leurs utilisateurs. Le but était d'établir un panorama détaillé de ces applications, ainsi qu'une analyse de leurs caractéristiques et de leurs fonctionnalités, en portant une attention particulière à la situation suisse. Six applications concrètes ont été identifiées et présentées : la British National Bibliography, le Centre Pompidou virtuel, data.bnf.fr, Kulttuurisampo, lobid.org et le Virtual International Authority File. En Suisse, un certain retard est constaté par rapport à d'autres pays tels que l'Allemagne. Or, il est intéressant de noter que ce retard n'est pas dû à des causes techniques mais bien à des causes institutionnelles ; il peut être attribué à la petite taille des différentes organisations culturelles en Suisse. La deuxième partie (B) de ce rapport s'intéresse aux nouvelles compétences requises par les professionnels de l'information afin de travailler sur un projet LOD. Pour tenter d'y apporter une réponse, une analyse du contenu d'offres d'emploi ainsi que d'avis d'experts a été réalisée. Onze catégories principales ont ainsi été identifiées, regroupant différentes compétences, à savoir des compétences en transformation et conversion de données en LOD, des connaissances approfondies des données bibliographiques, des compétences informatiques et des compétences interpersonnelles. Sur la base des catégories et compétences identifiées, des recommandations de cours ont été émises, à intégrer dans les programmes d'études des professionnels de l'information en Suisse

    Tests d'utilisabilité: comparaison de deux méthodes appliquées au site e-rara.ch

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    L’utilisabilité est un aspect primordial d’un site Internet. Selon la norme ISO 9241-11 (1998 p. 2), elle concerne l’efficacité, l’efficience et la satisfaction dans l’interaction entre un utilisateur et un système en fonction de buts. Garantir cette utilisabilité ne va pas de soi, cela requiert d’être testée régulièrement et il existe à cet effet plusieurs méthodes. L’objet principal de ce travail est la comparaison de deux d’entre elles : une méthode dite classique (avec un modérateur présent et recours au think-aloud) et une méthode automatisée à distance. Nous avons choisi le site e-rara.ch comme théâtre de cette comparaison, avec également pour objectif de proposer des recommandations d’amélioration. Nous avons élaboré un test comprenant un questionnaire préalable récoltant des données sur les compétences des participants, cinq tâches et un questionnaire final portant sur l’évaluation générale du site en plus d’une question ouverte où les participants pouvaient proposer directement des améliorations. Pour la mise en place du test, nous avons utilisé le logiciel Loop11 et réalisé une version francophone et germanophone de celui-ci. Dans un premier temps, nous avons lancé le test à distance, en recrutant nos participants majoritairement via la liste de diffusion Swiss-lib. 84 personnes ont effectué la totalité du test. Dans un deuxième temps, nous avons réalisé le test modéré en présentiel avec 7 participants, 5 francophones et 2 germanophones. Il s’agissait de déterminer si le test à distance était interprétable sans recours aux données récoltées en présentiel. Pour chaque tâche, nous avons examiné le taux de succès et le premier clic, mais surtout les stratégies employées, les commentaires et les erreurs, qui nous ont permis d’identifier 25 problèmes d’utilisabilité, tous tests confondus. Pour l’ensemble d’entre eux, nous avons expliqué comment ils ont été décelés ou non par chacune des deux méthodes, puis nous avons émis des recommandations pour leur apporter des solutions. Nous avons ainsi pu comparer les deux types de tests en termes d’efficacité et d’efficience. Il est apparu que l’analyse des tâches via le test automatisé à distance permet de relever les problèmes d’utilisabilité les plus sévères, mais pour beaucoup d’autres problèmes, le repérage nécessite une question ouverte où les participants peuvent s’exprimer librement (propositions d’améliorations, difficultés éprouvées, etc.). Il a aussi l’avantage d’appuyer ses découvertes par des données statistiques grâce à son nombre plus élevé de participants. Le test modéré en présentiel peut réussir à repérer des problèmes de n’importe quel type, y compris des questions de manque de visibilité de certains éléments, même s’il ne permet pas d’en évaluer de manière chiffrée leur impact. Le think-aloud est également précieux : il permet de suivre au plus près les éventuels manques de compréhension ou doutes des personnes observées. Le petit nombre de participants présente toutefois le risque de passer à côté de problèmes marginaux. En conclusion, l’idéal serait évidemment de pouvoir recourir au deux méthodes, qui sont largement complémentaires. Si ce n’est pas possible, le choix dépendra des finalités du test

    Swiss PID Hub: création d’un Hub pour la gestion des identifiants pérennes en Suisse

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    Le projet de recherche « Swiss PID Hub : création d’un Hub pour la gestion des identifiants pérennes en Suisse » s’inscrit dans la continuité du projet de recherche de Espasandin, Jaquet et Lefort, étudiantes du Master en Sciences de l’Information (Master of Science HES-SO in Information Science – Master IS) entre 2016 et 2018, qui a permis d’établir un panorama des identifiants pérennes utilisés de nos jours, et au projet Identités de Confiance pour les Données de l’Art et du Design (ICOPAD), réalisé entre juin 2017 et décembre 2018 à la Haute école de gestion de Genève (HEG-GE). Actuellement, la situation en matière d’attribution et de coordination des identifiants pérennes (persistent identifiers – PID) en Suisse n’est pas satisfaisante. Ce travail a donc pour but d’étudier les possibilités de création d’un Hub national offrant une solution « identifiants pérennes pour tous et tout ». L’enjeu principal réside dans la proposition d’un modèle conceptuel de cette infrastructure facilitant l’attribution et la gestion de PID, et en particulier d’Archival Resource Keys (ARK), en analysant les moyens techniques, juridiques, organisationnels et financiers nécessaires à sa création et à son fonctionnement. Ce projet fait également office d’étude préparatoire au projet Infrastructure Nationale d’un Complément d’Identifiants Pérennes, Interopérables et Traçables (INCIPIT) soumis en août 2019 au fonds « P-5 Information scientifique » de swissuniversities lors de l’appel à projets pour l’année 2020 (Call 192). Ce travail s’applique à suivre une méthodologie de recherche cohérente et adaptée. En nous basant sur une revue de la littérature, nous avons pu analyser l’existant et extraire des études de cas qui nous ont permises de modéliser un prototype du Hub et de ses services. Des entretiens avec de potentiels partenaires et clients nous ont amenés à proposer une série de recommandations destinées à faciliter la mise en place du Hub. Les services principaux de celui-ci consisteront en la possibilité de créer, réserver, modifier et supprimer un ARK tout en gardant une traçabilité grâce aux déclarations de permanence des objets. Techniquement, nous estimons que l’utilisation d’ARK est la solution la plus pertinente et efficace dans le contexte helvétique, celle-ci répondant au mieux aux besoins de la communauté scientifique, sans compter qu’elle s’inscrit parfaitement dans la mouvance de l’Open Science. Ce travail établit les conditions nécessaires à l’implémentation de ce Hub national, en matière d’outils et de critères indispensables permettant d’assurer la pérennité du système, à savoir l’unicité des identifiants, la responsabilité des agents assignant des ARK et la possibilité de modifier les métadonnées. La création d’une telle infrastructure est une opportunité qui permettra à la Suisse de continuer à jouer un rôle de premier plan en matière d’innovation scientifique et technologique, tout en participant pleinement aux mouvements d’ouverture de la science
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